mercredi 16 mars 2011

La voile par gros temps

Le gros temps
Les constatations qui suivent s’adressent surtout à ceux qui font des sorties quotidiennes comme elles se font généralement  sur des lacs ou le haut Saint-Laurent. Faire de la voile par gros temps représente des risques. Le gros temps s’évalue par l’observation  d’une grande sortie de moutons, digne de la parade de la Saint Jean-Baptiste. Il est évident que si  l’embrun passe d’une vague à l’autre et que le baromètre est en chute libre, il est préférable de rester bien à l’abri et d’attendre que les conditions s’améliorent. On ne doit jamais sortir dans des conditions dangereuses sous n’importe quel prétexte. Autrement dit, on ne cherche jamais le trouble, il viendra bien assez vite.
On  peut se faire attraper par du gros temps, … Et il faut être prêt à y faire face : un bateau en bon état, bien équipé, un équipage bien formé, tout le monde sait quoi faire, où sont les gilets de sauvetage.  Bien des approches peuvent être envisagées : l’abri, la prise de ris, la fuite, … D’abord, il est très important avant d’envisager une randonnée de bien évaluer la météo : écoute de la météo VHF (au lac Champlain voir le réseau amical … http://www.voileevasion.qc.ca/vents_sur_le_lac%20champlain.htm ), observation des tendances du baromètre ( il est très efficace à nos latitudes ! ), observation du ciel. Prévoir des abris possibles le long du parcours prévu, avoir tous les éléments de sécurité essentiels aux navigateurs. 
La Marotte a tout affalé et file vers l’abri

 
Le Roi-Soleil, 1 ris, foc de route sur étai largable


Dia del Sol peut naviguer par bon temps, il a mis un ris.

Le Roi-Soleil vent arrière, génois réduit
Chercher l’abri peut être la façon la plus simple de se sauver. On part le moteur, on affale tout et on se dirige pleine vapeur dans une baie bien abrité, on mouille et on attend le retour d’un temps navigable.
Réduire la voilure peut nous permettre d’affronter un vent raisonnablement plus fort. Quelques tours sur l’enrouleur de génois pour les uns (manœuvre très rapide), changement du génois pour un foc, pour les autres. Le Roi-Soleil, notre voilier-école, voir : http://www.voileevasion.qc.ca/les_voiliers.htm est équipé d’un étai largable, ce qui permet, pour un grand parcours au près, d’avoir une voile avant beaucoup efficace qu’un génois enroulé  ( pour les détails de cette manœuvre, plus longue qu’enrouler le génois, voir http://www.voileevasion.qc.ca/poser_etai_larguable.htm ). On peut ariser la GV avant le départ et sinon  en marche, ce qui se fait assez bien à condition de faire la manœuvre au près, tout en navigant avec la voile avant. Pour plus de détails voir notre site http://www.voileevasion.qc.ca/Ris/ris_en_marche.htm . Ces manœuvres se font dans des conditions de vent encore négociables, il en est tout autrement dans le cas des coups de chien.
 La fuite vent ¾ est une façon de se sortir d’un mauvais pas. La résistance à la gîte est meilleure. Il faut avoir évalué les profondeurs et les distances pour éviter d’être pris de court (Détails voir http://www.voileevasion.qc.ca/fuite_gros_temps.htm ). Si vous choisissez de fuir seulement sur la voile avant, il faudra avoir affalé la GV en catastrophe, le plus au près possible, au mât pour la descendre, les équipiers, garcettes à la main sautant sur la voile aussitôt affalée pour l’immobiliser. Il y a évidemment des voiliers avec commande au cockpit, enrouleur de GV, … De toutes manières le voilier navigue très bien sur la seule voile avant et cela  à toutes les allures. Le Roi-Soleil vent arrière, génois réduit
Avec la seule voile avant, les parcours vent arrière par gros temps se négocient beaucoup plus en sécurité et la perte de vitesse est minime (± 1 nœud ); c’est tellement plus confortable pas de  risque d’empannages accidentels de la GV. Pour plus de détails voir sur notre site.
" Mieux vaut un marin prudent qu’un marin mal pris ! " Bonne voile".
Louis Charbonneau www.voileevasion.qc.ca

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